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ter un parti large dans un petit édifice, ce qu’on ne saurait trop louer, n’a divisé sa nef qu’en trois travées. Les bas-côtés sont couverts par des voûtes d’arête sur plan carré ; mais comme l’espace entre les contre-forts eût été trop large pour ouvrir entre les piles une seule fenêtre, à moins de lui donner une largeur plus grande que sa hauteur, ce qui eût été d’un effet très-désagréable, ou de laisser entre les baies et les piles de larges pieds-droits, ce qu’on voulait éviter,

centrér


cet architecte donc, fig. 25, a divisé chaque travée du bas-côté par une nervure A qui vient retomber sur une pile et un contre-fort B moins puissant que les contre-forts C, lesquels reçoivent les arcs-boutants. Dans les espaces laissés entre les gros et petits contre-forts il a ouvert des fenêtres en D, terminées carrément sous le chéneau, et indépendantes des formerets E des voûtes. Il a voulu cependant donner à l’extérieur comme à l’intérieur une grande richesse à ce fenestrage. La fig. 26 présente la face extérieure d’une de ces baies, à l’échelle de 0m,02 c. pour mètre. En A est l’un des gros contre-forts, en B l’un des petits. La coupe E est faite sur la balustrade en E′. L’assise formant chéneau et reposant sur la claire-voie est en G. La section C, à 0m,04 c. pour mètre, est faite sur le meneau à la hauteur H, et celle D, sur ce même meneau, à la hauteur I. Les vitraux sont posés dans les feuillures K. Si nous faisons une coupe sur l’axe de cette fenêtre, fig. 27, nous avons le meneau central en A, le petit contre-fort en B, et sous le formeret de la voûte, en C, une claire-voie qui n’est qu’une décoration. On voit que le chéneau G repose sur ce formeret et sur la claire-voie extérieure. Examinons cette fenêtre de l’intérieur du bas-côté, fig. 28. En A nous avons indiqué la claire-voie vitrée, la fenêtre qui porte le