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meneau central offrant plus de champ que les deux autres.

centrér


En effet, le poids de la claire-voie se reporte presque entièrement sur ce meneau ; cela n’avait point d’inconvénients alors que ce meneau central était encore composé ou d’assises ou de pierres hautes, mais n’étant pas de nature à se déliter. Si, au contraire, on voulait en venir à former ces meneaux de longues pierres debout pouvant se déliter, il y avait un danger sérieux à reporter toute la charge sur le pied-droit central. Les architectes des églises de Saint-Denis, de la cathédrale de Troyes et de quelques autres monuments religieux élevés au milieu du XIIIe siècle, conservèrent la disposition générale indiquée dans la fig. 20, mais donnèrent pour plus de sûreté un champ égal, sinon une égale épaisseur, aux trois montants des grandes baies : c’est-à-dire (fig. 24[1]) qu’ils accolèrent deux fenêtres à un seul montant chacune. Ainsi tous les nerfs principaux de la claire-voie conservaient le même champ, et le châssis de pierre avait sur toute sa surface une égale rigidité. En A, nous avons tracé la section du meneau central et de l’un des meneaux intermédiaires ; en B,

  1. Fenêtre supérieure du chœur de l’église abbatiale de Saint-Denis.