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des fenêtres à l’état de transition (12),


tandis que dans la cathédrale de Soissons, les fenêtres basses sont à peu près semblables à celles de Saint-Yved, mais les fenêtres hautes de la nef possèdent déjà des claires-voies de pierre, des meneaux, construits en assises sous les archivoltes concentriques aux formerets des voûtes hautes. La fig. 13 nous fait voir une de ces baies à l’extérieur ; en A nous avons tracé la coupe de l’archivolte et de la claire-voie faite sur ab. Un chemin saillant passant à l’extérieur sous l’appui de ces fenêtres, et couvrant le triforium, permet de poser et de réparer les vitraux sans difficultés. Que l’on veuille bien jeter les yeux un instant sur la construction de la claire-voie de pierre, des meneaux, en un mot ; on verra que la structure se compose d’une pile centrale, de deux arcs extradossés, d’un œil indépendant, recevant, en feuillure, des redents formant une rose à six lobes. Entre l’œil et les arcs est posé un remplissage en maçonnerie. Les redents maintiennent par leurs extrémités, comme par autant de griffes, un cercle en fer qui sert à attacher les panneaux de verre. Dans chaque espace vide, sous les arcs, monte une barre verticale croisée par des barres horizontales formant une suite de