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[égout]
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Arrond. d’Avallon. Ég. Saint-Lazare d’Avallon, ég. Saint-Martin, id., ég. abb. de Sainte-Madeleine à Vézelay[1], ég. de Saint-Père sous Vézelay[2], ég. de Civry, ég. de Montréal [3]], ég. de Pontaubert[4].
Arrond. de Joigny. Ég. de Saint-Julien-du-Sault[5], ég. de Villeneuve-le-Roi[6], ég. de Saint-Fargeau.
Arrond. de Sens. Ég. Saint-Étienne (cathéd. de Sens)[7], ég. de l’hôpital de Sens[8], ég. Saint-Savinien et Saint-Potentien, id.
Arrond. de Tonnerre. Ég. Saint-Pierre de Tonnerre, ég. de l’hospice de Tonnerre[9], ég. de Neuvy-Saultour.

ÉGOUT, s. m. Conduit souterrain en maçonnerie destiné à écouler les eaux pluviales et ménagères. Les Romains étaient grands constructeurs d’égouts, et lorsqu’ils bâtissaient une ville, ils pensaient d’abord à l’établissement de ces services souterrains. Quand les barbares devinrent possesseurs des villes gallo-romaines, ils ne songèrent pas à entretenir les égouts antiques, qui bientôt s’engorgèrent ou furent perdus ; les villes renfermaient alors de véritables cloaques, les eaux croupies pénétraient le sol, les rues étaient infectes et la peste décimait périodiquement les populations. On commença par faire des tranchées au milieu des voies principales, des ruisseaux profonds, encaissés, que l’on recouvrait de dalles ou que l’on laissait à l’air libre. Les orages se chargeaient de curer ces profonds caniveaux encombrés de détritus de toutes sortes. Ce ne fut guère qu’au XIIe siècle que l’on revint à la méthode antique, et que l’on construisit des égouts souterrains en maçonnerie sous les voies principales des villes. Corrozet parle d’égouts trouvés vis-à-vis le Louvre lorsqu’on reconstruisit ce palais en 1538. Il existait, sous le quartier de l’Université de Paris, des égouts (romains probablement) qui furent longtemps utilisés et refaits en 1412[10], parce qu’ils étaient hors de service. Nous avons vu

  1. Grande église de l’ordre de Cluny. Nef de la fin du XIe siècle ; narthex fermé du XIIe ; chœur et transsept de la fin du XIIe siècle. Quatre clochers autrefois. Cette église est à la tête de la grande école bourguignonne.
  2. Jolie petite église du XIIIe siècle ; style bourguignon pur. Charmant clocher. Porche ouvert, bâti au XIIIe siècle et refait en partie au XIVe. Chœur de la fin du XIVe siècle. Trois chapelles rayonnantes. Pas de transsept.
  3. L’une des églises les plus pures comme style bourguignon de la fin du XIIe siècle ; bâtie d’un seul jet. Abside carrée, flanquée de deux chapelles carrées. Transsept. Tribune.
  4. Petite église du XIIe siècle, en style bourguignon pur.
  5. Vitraux du XIIIe siècle.
  6. Église du XIIIe siècle. Style mixte bourguignon et champenois.
  7. Église du milieu du XIIe siècle, remaniée presque entièrement au XIIIe (voy. Cathédrale, fig. 30).
  8. Chœur du XIIIe siècle. Style mixte champenois et bourguignon.
  9. Grande église à une seule nef couverte par une charpente, avec petite abside voûtée ; XIIIe siècle.
  10. Sauval.