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[écailles]
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donc moins longtemps sous les parements : c’est là tout le secret de la conservation de ces surfaces couvertes d’écailles. Les ombres fines et les lumières qui se jouent sur ces petites surfaces découpées donnent de la légèreté et de l’élégance aux couronnements ; aussi les architectes ont-ils usé de ce moyen à l’époque de la renaissance. Nous ne pouvons prétendre donner tous les exemples d’écailles taillées sur parements ; nous nous contenterons d’indiquer les principaux.

À la fin du XIIe siècle, les écailles, particulièrement dans les édifices de la Normandie et de l’Île-de-France, affectent la forme de petits arcs brisés avec partie droite, ainsi que l’indique la fig. 3.


Jusqu’alors les écailles sont peu saillantes et présentent un relief égal dans toute leur longueur. Mais dans les grands monuments construits au commencement du XIIIe siècle,