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[cul-de-lampe]
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un vice à personnifier se complaisaient dans la représentation des scènes qui expliquaient ce vice aux spectateurs.


Ces abus ont existé pendant les époques de décadence, et les arts des deux derniers siècles ne laissent pas d’y tomber.

Les culs-de-lampe portant des sommiers d’arcs ou des statues se voient souvent dans l’architecture du XVe siècle, et ils participent du goût de cette époque. Leurs tailloirs (16) sont souvent curvilignes, concaves ; ils sont allongés, se composent de deux ou trois assises. Les lignes géométriques prennent de l’importance.

La sculpture reproduit des feuilles découpées, souvent imitées avec une parfaite étude de la nature. L’ensemble de ces compositions ne laisse pas cependant de présenter de la confusion, une trop grande recherche, des détails trop déliés, et qui ne sont pas à l’échelle des édifices. Ce sont de petits chefs-d’œuvre que les sculpteurs tailleurs de pierre se sont plu à façonner avec amour, dans leur atelier, en dehors de la direction du