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mencement du XIIIe siècle les architectes s’étaient familiarisés avec les combinaisons les plus compliquées de voûtes, et qu’ils savaient parfaitement en varier les dispositions en raison des besoins. Ce ne sont plus là les constructions religieuses.


Ces contre-forts qui s’évasent pour se relier puissamment au cylindre extérieur et l’épauler au moyen des berceaux IK du plan 146, indiquent une observation très-savante des effets qui peuvent se produire dans d’aussi vastes constructions ; et, en effet, bien que l’ingénieur Métézau ait chargé un fourneau de mine au centre du donjon pour le faire sauter, il ne put parvenir qu’à lancer les voûtes en l’air et à lézarder la tour sur trois points de son diamètre sans la renverser. L’énorme cylindre produisit l’effet d’un tube chargé de poudre et lançant les voûtes comme de la mitraille. Cette galerie supérieure porte un large chemin de ronde D (voy. la fig. 145) à ciel ouvert, et la voûte centrale était couverte en plomb.

En E (même figure) sont des chaînages en bois de 0,30 c. d’équarrissage formant un double dodécagone à chaque étage et se reliant à des chaînages rayonnants K, également en bois, qui se réunissaient au centre de la voûte au moyen d’une enrayure. Les trois voûtes centrales se com-