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Le plan d’une portion de la muraille elliptique (fig. 12), est en cela d’un grand intérêt ; son tracé dénote de la part de son auteur un soin, une recherche, une étude et une expérience de l’effet des armes de jet qui ne laissent pas de surprendre.


Les portions de cylindre composant cette courtine ne descendent pas verticalement jusqu’à l’escarpe du fossé, mais pénètrent des portions de cônes en se rapprochant de la base, de manière à ce que les angles rentrants compris entre ces cônes et les murs intermédiaires ne puissent masquer un mineur. C’est enfin la ligne tirée dans l’axe des meurtrières latérales A qui a fait poser les points de rencontre B des bases des cônes inférieurs avec le talus du pied de la muraille. De plus, par les meurtrières A on pouvait encore, à cause de la disposition des surfaces courbes, viser un mineur attaché au point tangeant D, ainsi