Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 3.djvu/492

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[colombier]
— 489 —

contrées : c’est une sorte d’abri destiné à garantir les pigeons contre les grands vents et à leur permettre de se rassembler en nombre sur le toit de l’édifice. Ces pigeonniers sont généralement plus petits que ceux des provinces septentrionales, mais ils sont en revanche très-abondants.

Un des plus anciens que nous connaissions est un pigeonnier dépendant autrefois de l’abbaye de Saint-Théodard, près Montauban. Ce pigeonnier, dont nous donnons (9) l’aspect sur deux faces, est entièrement bâti en brique, terminé par une voûte hémisphérique percée d’une lucarne avec claire-voie. On aperçoit en A le mur renforcé de trois tourelles pleines, et qui ne sont qu’un ornement, dépassant la couverture et formant l’abri dont nous venons de parler. Il faut dire que, dans ces contrées, les grands vents viennent régulièrement du même point de l’horizon, et qu’ainsi cet abri opposé à la direction invariable des vents violents est parfaitement motivé. Une seule porte à rez-de-chaussée donne entrée dans le colom-