Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 3.djvu/475

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[clou]
— 472 —

traditions antiques se perdirent vers la fin du XIIe siècle, et depuis lors les clous simples ou ornés ne furent plus que des pièces de forge en fer. Il existe encore sur les ventaux de portes du XIIe siècle un grand nombre de clous dont la tête est forgée en pointe de diamant, et dont la tige, divisée en deux pointes, est rivée sur les traverses, ainsi que l’indique la fig. 3.


C’était un moyen sûr et puissant de serrer les planches des huis contre les membrures qui les portaient, car alors on ne connaissait point les écrous taraudés, les vis et les boulons. Quelquefois les têtes de clous sont forgées en forme de graines ou de pistils de fleurs, ainsi que l’indiquent les fig. 4 et 4 bis[1],


refendues et à facettes (5)[2], coniques (6 et 6 bis)[3]. Bientôt on

  1. De la porte de la chapelle de Saint-Venceslas, à Prague (XIIIe siècle) ; de la cathédrale de Laon (XIIIe siècle).
  2. De la porte de Saint-Eusèbe d’Auxerre (XIIIe siècle).
  3. Des portes de la façade de Notre-Dame de Paris (commencement du XIIIe siècle), de la cathédrale de Laon (XIIIe siècle).