Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 3.djvu/443

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[cloître]
— 440 —

éclairer les galeries, beaucoup plus de jour que dans les cloîtres romans, et la pluie ni le vent ne pouvaient gêner les personnes qui circulaient sous les galeries. Les roses et découpures des meneaux vitrés formaient comme des écrans transparents opposés au vent et au soleil. La sculpture des chapiteaux est fort belle, large, abondante, et les matériaux des piles de grande dimension, suivant le mode bourguignon. Ce cloître est du temps de l’église et dut être bâti entre les années 1230 et 1240.

Cependant il arrivait souvent, au XIIIe siècle, que les travées des cloîtres voûtés étaient garnies de meneaux sans vitraux, qui n’étaient alors que des claires-voies de pierre destinées à briser l’effort du vent et à garantir les personnes qui passaient dans les galeries contre la vivacité de l’air ou des rayons du soleil. Nos églises du nord possédaient beaucoup de cloîtres de ce genre vitrés partiellement ou complétement à claires-voies. La cathédrale de Noyon, le long de la nef, au nord, conserve encore la

    détruit ; cependant il en reste assez pour prendre une idée complète de ses dispositions générales, de sa construction et même de ses détails.