Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 3.djvu/218

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[cheminée]
— 215 —

formes élégantes et parfaitement appropriées aux besoins auxquels il fallait satisfaire.


Dans les villes de l’Est, il existe encore beaucoup de tuyaux de cheminée dont les mitres, formées d’un échafaudage de tuiles retenues avec du mortier, se découpent sur le ciel de la façon la plus gracieuse.

La fig. 21 offre trois exemples de ces têtes de cheminée comme on en voit tant à Strasbourg[1]. Les boules A qui surmontent les tuiles des mitres sont en mortier. Encore aujourd’hui, à Strasbourg, on conserve la tradition de cette construction des XIVe et XVe siècles.

Les architectes des châteaux de l’époque de la renaissance renchérirent encore sur leurs devanciers dans la construction des tuyaux de cheminée ; ils les décorèrent souvent avec un luxe de moulures et de sculptures passablement exagéré. S’il est bon de ne pas dissimuler un besoin secon-

  1. M. Patoueille, architecte, nous a fourni les croquis de ces mitres strasbourgeoises.