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çois Ier, des balustrades dans lesquelles on voit des F couronnées et des salamandres. On alla même jusqu’à y sculpter de grandes inscriptions à jour, comme au chœur de l’église de la Ferté-Bernard près du Mans, comme au château de Josselin en Bretagne, sur les balustrades duquel on lit la devise : A PLUS (27)[1].

Dans l’architecture civile de la fin du XVe siècle et du commencement du XVIe, on fit souvent aussi des balustrades aveugles qui n’étaient, sous les appuis des fenêtres, que des bandeaux larges formant une riche décoration. Telles étaient les balustrades qui réunissaient les alléges des fenêtres du premier étage de l’hôtel la Trémoille à Paris (28), balustrades qui sont toutes variées soit comme dessin, soit comme division ; car il n’est pas rare de trouver une grande variété dans la composition d’une même balustrade de la fin du XVe siècle et du commencement du XVIe.

Lorsque le goût de l’architecture romaine antique eut effacé, vers le milieu du XVIe siècle, les derniers vestiges des formes adoptées par le moyen âge dans les détails de l’architecture, on se complut à faire des balustrades composées d’ordres réduits. Il existe une balustrade de ce genre

  1. Cette balustrade est taillée dans des dalles de granit ; elle est surmontée d’une dentelure présentant des couronnes et des fleurons alternés.