teaux des colonnes isolées, portant de très-lourdes charges et répartissant cette charge sur un fût assez mince comparativement, un très-grand développement.
Cela est bien accusé dans les chapiteaux des colonnes monocylindriques du tour du chœur de l’église de Saint-Denis, quoique là encore on sente l’influence de la sculpture romane. Le développement est complet dans les chapiteaux du sanctuaire de l’église de Saint-Leu d’Esserent (21).
Nous n’avons pas besoin de faire ressortir les belles qualités de cette dernière sculpture, qui réunit au plus haut degré la finesse à la fermeté. Dans cet exemple, nulle confusion, pas de tâtonnements. Les angles de l’épais tailloir sont puissamment soutenus par les gros crochets, composés avec un art infini ; entre eux on voit paraître la corbeille circulaire qui fait le fond du chapiteau ; des têtes d’animaux sortant à la réunion des larges feuilles découpées occupent et décorent la partie moyenne. Les feuilles, afin de présenter à l’œil une masse plus ferme, sont cernées par