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crête du glacis en B, il lui fallait culbuter les défenseurs du chemin couvert protégés par un talus et une palissade ; s’il parvenait à gagner le fossé, il était reçu par les feux rasants et croisés de deux pièces placées dans les flancs de la fausse braie en C, et par la mousqueterie des défenseurs de cet ouvrage inférieur préservé jusqu’au moment de l’assaut par la contrescarpe du fossé.

Combler le fossé sous le feu croisé de ces deux pièces était une opération fort périlleuse ; il fallait alors détruire la fausse braie et ses flancs C par du canon. Si on voulait tourner les flancs et prendre la fausse braie en D, par escalade, on était reçu par les pièces masquées du second flanc E. Enfin, ces obstacles franchis et le bastion emporté, l’assaillant trouvait encore les vieilles défenses F conservées et surélevées, dont les parties inférieures masquées par l’élévation du bastion pouvaient être munies d’artillerie ou d’arquebusiers. 2o De masquer l’artillerie destinée à battre les