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c’est l’influence gréco-byzantine qui se fait sentir jusqu’au XIIIe siècle.

Cependant, dès la fin du XIe siècle, on voit des bas-côtés et des chapelles rayonnantes circonscrire les absides de certaines églises de l’Auvergne, du Poitou, du centre de la France ; ce mode s’étend pendant le XIIe siècle jusqu’à Toulouse. Telles sont les absides de Saint-Hilaire de Poitiers (4), de Notre-Dame du Port, à Clermont ; de Saint-Étienne de Nevers ; de Saint-Sernin de Toulouse.

Dans l’Île-de-France, en Normandie, sauf quelques exceptions : les absides des églises ne se garnissent guère de chapelles rayonnantes que vers le commencement du XIIIe siècle, et souvent les chœurs sont seulement entourés de bas-côtés simples, comme dans les églises de Mantes et de Poissy, ou doubles ainsi que cela existait autrefois à la cathédrale de Paris, avant l’adjonction des chapelles du XIVe siècle (5).

On voit poindre les chapelles absidales dans les grands édifices appartenant au style de l’Île-de-France à Chartres et à Bourges (6) ; ces chapelles sont alors petites, espacées ; ce ne sont guère que des niches moins élevées que les bas-côtés.

Ce n’est point là cependant une règle générale : l’abside de l’église de Saint-Denis possède des chapelles qui datent du XIIe siècle, et prennent déjà