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naison, seraient venus masquer les fenêtres jumelles percées sous les formerets des grandes voûtes. Le système de chevronnage posé simplement de AB en CD et formant plafond rampant, avait l’avantage de ne pas perdre la hauteur du comble des bas côtés. Ces charpentes furent détruites par un incendie, et au XIIe siècle les constructeurs, renonçant aux plafonds rampants, voulurent aussi voûter les bas côtés ;

ils établirent alors entre les piles du XIe siècle (fig. 40) des piles plus minces E pour obtenir des plans EBDF carrés, sur lesquels ils purent sans difficulté faire des voûtes d’arêtes composées de demi-cylindres égaux se pénétrant, et dont les clefs ne s’élevaient pas assez pour les empêcher de trouver la hauteur d’un comble de H en K (fig. 42)[1]. Cette disposition de voûtes d’arêtes à plan

  1. Cette construction fut encore modifiée au XIIIe siècle par la réfection de nouvelles voûtes sur la nef contre-butées par des arcs-boutants ; mais on retrouve facilement les traces de ces transformations successives.