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avait, à la même époque, été commencée à Soissons par l’évêque Nivelon de Chérisy en 1175 ; nous voulons parler du croisillon sud de la cathédrale, dont le chœur et la nef ont été rebâtis ou achevés au commencement du XIIIe siècle.

Ce croisillon est par exception, comme ceux de la cathédrale de Noyon, en forme d’abside semi-circulaire (voy. Transsept) ; une sacristie ou trésor à deux étages voûtés, le flanque vers sa partie est (30). Par l’examen du plan on peut reconnaître l’œuvre d’un savant architecte. Ce bas côté, composé de piles résistantes sous les nervures de la grande voûte, et de simples colonnes pour porter les retombées des petites voûtes du collatéral, est d’une proportion bien plus heureuse que le bas côté du chœur de Notre-Dame de Paris. La construction est à la fois, ici, légère et parfaitement solide, et la preuve, c’est qu’elle est encore bien conservée, malgré la terrible commotion occasionnée par