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quant à la nef, l’espacement compris entre chaque pilier étant plus étroit que la largeur du vaisseau principal, l’espace à voûter se trouve être un parallélogramme et ne peut être fermé par une voûte d’arête romaine ; exemple (16) :

soit une portion de plan d’une église du XIe siècle, A les bas-côtés, B la nef principale ; les surfaces C D E F sont carrées et peuvent être facilement voûtées par deux demi-cylindres d’un diamètre égal, mais les surfaces G H I K sont des parallélogrammes ; si l’on bande un berceau ou demi-cylindre de G en H, le demi-cylindre de G en I viendra pénétrer le demi-cylindre G H au-dessous de sa clef, ainsi que l’indique la figure (17).

Le cintrage de ces sortes de voûtes devait paraître difficile à des constructeurs inexpérimentés ; de plus, ces voûtes, dites en arcs de cloître, sont pesantes, d’un aspect désagréable, surtout si elles sont très-larges, comme on peut s’en convaincre en examinant la figure (18).

Les constructeurs septentrionaux du XIe siècle n’essayèrent même pas de les employer ; ils se contentèrent de fermer les bas côtés par des voûtes d’arêtes romaines et de continuer à couvrir les grandes nefs par une charpente appa-