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coup d’art. Voici (fig. 7) une des travées de la nef de l’église de Fontevrault. Jusqu’au XIIIe siècle l’influence de la coupole se fait sentir dans les édifices religieux de l’Aquitaine, du Poitou et de l’Anjou ; la Cathédrale d’Angers, bâtie au commencement du XIIIe siècle, est sans bas côtés, et ses voûtes, quoique nervées d’arcs-ogives, présentent dans leur coupe de véritables coupoles (voy. Voûte).

Les nefs des cathédrales de Poitiers et du Mans sont encore soumises à cette influence de la coupole, mais dans ces édifices les pendentifs disparaissent et la coupole vient se mélanger avec la voûte en arcs-ogives des monuments de l’Île-de-France et du nord[1].

En Auvergne comme centre, et en suivant la Loire jusqu’à Nevers, un autre système est adopté dans la construction des édifices religieux.

  1. L’étude de ces curieux édifices a été poussée fort loin par M. F. de Verneilh dans l’ouvrage que nous avons cité plus haut ; nous ne pouvons qu’y renvoyer nos lecteurs. Des planches, très-bien exécutées par M. Gaucherel, expliquent le texte de la manière la plus claire.