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Une vue cavalière restaurée du château de Pierrefonds, prise du côté des lices du nord, fera saisir l’ensemble de ces dispositions, qui sont encore aujourd’hui très-importantes, malgré l’état de ruine des constructions (V. fig. IIe).

Mais ce qui doit attirer particulièrement l’attention des visiteurs dans cette magnifique résidence, c’est le système de défense nouvellement adopté à cette époque. Chaque portion de courtines est défendue à la partie supérieure par deux étages de chemins de ronde ; l’étage inférieur étant muni de mâchicoulis, créneaux et meurtrières ; l’étage supérieur sous le comble de créneaux et meurtrières seulement.

Les sommets des tours possèdent trois, quatre et cinq étages de défenses, un chemin de ronde avec mâchicoulis et créneaux au niveau de l’étage supérieur des courtines, un ou deux étages de créneaux, meurtrières intermédiaires, et un parapet crénelé autour des combles. Si l’on s’en rapporte à une vignette assez ancienne (vie siècle), la tour e bâtie au milieu de la courtine de l’ouest, vers la ville, possédait cinq étages de défenses, ainsi que celles du coin Z et du donjon I. Une guette très-élevée surmontait celle du coin Z. Malgré la multiplicité de ses défenses, le château pouvait être garni d’un nombre de défenseurs relativement restreint, car ces défenses sont disposées avec ordre, les communications entre elles sont faciles, les courtines sont bien flanquées par des tours saillantes et rapprochées. Les rondes peuvent se faire de plain-pied tout autour du château à la partie supérieure, sans