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homogène, qui durcit plus ou moins rapidement suivant la qualité de la chaux et permet d’asseoir les plus lourdes charges sans qu’on ait à craindre les dislocations ou tassements. Toutefois, la façon du béton exige beaucoup de soin et d’attention et une connaissance exacte de la qualité des chaux employées.

Blochet. Pièce de bois posée, embrevée sur les sablières d’une charpente, à angle droit, et qui reçoit le pied du chevron et la jambette qui empêche celui-ci de glisser.

Boulin. Pièce de bois de chêne qui, engagée d’un bout dans la construction et de l’autre attachée aux échasses, sert à porter les plateaux sur lesquels les ouvriers travaillent, à mesure que s’élève une construction.

Boulon. Tige de fer rond, munie d’une tête carrée à l’une de ses extrémités et d’un pas de vis à l’autre, recevant un écrou et permettant ainsi de serrer entre elles les pièces de charpente.

Bresis. On dit un comble en bresis ou avec bresis, pour indiquer qu’il se compose de deux plans, dont l’un est peu incliné et l’autre forme un angle plus fermé. L’arête horizontale de jonction des deux plans est désignée par le mot membron. On ouvre habituellement les lucarnes ou mansardes dans la hauteur du bresis.

Bretêche. Ce mot désignait originairement un ouvrage de bois crénelé, dont on se servait pour attaquer et défendre les places fortes ; mais vers le quatorzième siècle, on désignait ainsi un balcon en encorbellement, fermé et couvert, une loge ayant des vues latérales, de face et formant saillie sur une façade. Le window si fréquemment adopté dans les habitations anglaises est une véritable bretêche.

Cage d’escalier. Est l’enveloppe en maçonnerie ou en charpente dans laquelle gironnent les marches d’un escalier.

Cavelier. Amas de terre, remblai, disposé suivant un tracé régulier et formant saillie sur le sol.

Chevêtre. Pièce de bois qui, assemblée dans deux solives d’enchevêtrure, reçoit les bouts des solives à distance du foyer des cheminées, ou des de des portes et fenêtres (voyez page 113).