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malgré tous les soins que j’y ai apportés, incorrects et défectueux ; je sollicite toute l’indulgence des lecteurs, comme je les prie de me pardonner les omissions qu’ils auront occasion de constater. Il est d’ailleurs évident que, dans un dictionnaire, les traductions ne peuvent être rigoureuses, les mots n’ayant jamais, dans aucune langue, une signification précise et absolue correspondant exactement à celle de tels mots d’une autre langue.

Deux appendices terminent le volume, le second est une liste des principaux ouvrages dont je me suis servi ; ce n’est point du tout une Bibliographie. Le premier appendice est formé par des notions très générales et très sommaires de grammaire arabe et de grammaire persane. Il me paraît indispensable que celui qui veut apprendre l’hindoustani ait une idée générale de la morphologie sémitique et ne soit pas tout à fait ignorant de la dérivation persane, tant le persan et l’arabe ont influé sur l’urdû, Dans l’Introduction, j’ai cherché à donner un tableau très rapide de l’hindoustani, de ses origines et de son histoire ; j’y ai joint quelques spécimens dialectiques.

Il ne me reste plus qu’à remercier tous ceux qui m’ont aidé dans la composition et l’impression de ce petit livre. Je leur en suis extrêmement reconnaissant, car la tache était vraiment peu attrayante… Mais, en laissant aller ce volume, je ne puis m’empêcher de songer aux jours déjà bien éloignés où je commençais à apprendre l’hindoustani. C’était au plus fort de mes études tamoules, dans cette jolie ville de Karikal, où nous étions à peine une vingtaine d’Européens au milieu de quinze mille indigènes. Un vieux musulman, qui avait fait le pèlerinage de La Mecque, m’avait vivement engagé à apprendre aussi la langue de Mahomet et, pour m’en faciliter l’étude, m’avait apporté une grammaire persane de W. Jones, incomplète et en