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AVERTISSEMENT


Le mot Inde n’est et n’a jamais été qu’une expression géographique conventionnelle, car il n’y a jamais eu, dans la péninsule en deçà du Gange, ni unité de mœurs, ni unité linguistique. Les peuples qui habitent cette vaste région sont d’origines diverses, ils ont des coutumes différentes, ils pratiquent des religions variées, et leurs langues forment au moins trois groupes n’ayant entre eux aucune parenté. Le groupe le plus septentrional comprend les langues dites aryennes : l’Hindi, le Bengali, le Mahratte, pour ne citer que les principales, auxquelles il faut joindre le Cinghalais parlé dans le sud de l’île de Ceylan et l’Hindoustani qui est seulement de l’Hindi fortement mélangé de mots et de tournures persanes et arabes : l’Hindoustani est l’idiome ordinaire de tous les Musulmans de l’Inde ; on peut évaluer à plus de deux cents millions le nombre des hommes qui parlent une quelconque de ces langues aryennes. Elles dé-