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des plus sérieux, ont essayé d’expliquer les désordres de sa conduite.

Cet enthousiasme, cette soif de l’idéal rêvé, qu’on lui prêtait si généreusement ne cachaient-ils pas plutôt une sensualité dépravée, pleine de caprices et d’extravagance, un besoin insatiable de jouissances ?[1]. Fantasque dans ses goûts, G. Sand ne subissait-elle pas l’entraînement des sens et ne leur obéissait-elle pas en aveugle ? La nature et ses capricieuses exigences, telle aurait été, pour quelques critiques, l’unique règle de sa conduite.

Un excès de tempérament, un désir immodéré de jouissances variées, désir qu’elle n’avait pas su réprimer, l’aurait conduite à l’abîme : G. Sand était sensuelle, il ne fallait pas en douter.

  1. « Les sentiments qui l’entraînaient, dans ses affections, dit M. Édouard Ganche, n’avaient aucune élévation, il faut en convenir ; ils résultaient simplement d’un esprit romanesque et d’un tempérament sensuel. » (Frédéric Chopin, 194).