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d’avoir trouvé un tel gendarme si parfait pour sa sauvegarde.

« Hélas ! cela ne devait pas durer ; un beau matin, ses gens tout apeurés vinrent le prévenir qu’un bois de pins avait été complètement détruit et mis à sac. Deux cents arbres environ étaient là couchés à terre pour ne plus se relever ; piétinés, broyés, hachés, comme l’eût été par la grêle un champ de haricots.



« C’était à n’y pas croire. Le petit éléphant, quoique fort jeune, était déjà un hercule ; sa force accrue par l’exaspération que lui causa un projectile, cette fois bien envoyé, et qui s’était logé dans le gras de son pantalon, l’avait mis au comble de la fureur. En un clin d’œil, il anéantissait un des plus jolis coins de la propriété de mon ami.

« Ce fut avec une peine infinie que son cornac lui fit entendre raison ; il ne voulait rien comprendre, rien savoir ;