sérieux les précautions qui devaient la défendre et assurer le succès de ce qu’elle avait chargé sa volonté de réaliser tôt ou tard. Les passants n’ont d’autre joie dans cette vie, à peu d’exceptions près, que d’essayer de nuire aux êtres supérieurs et que d’outrager indifféremment dans leurs discours ceux dont ils croient remarquer les imperfections. Aussi, par respect pour la forme humaine, elle tâchait, le plus possible, de leur épargner la peine de cette méchanceté à son endroit. Ses procédés lui constituaient un talisman plus sûr que l’anneau du mage lydien. Ils atteignaient dans la minutie, comme on va le voir, des proportions vertigineuses de lucidité et de profondeur. C’était fort et clair comme de l’algèbre. Il n’y a de vraies mesures que celles qui sont totalement prises, c’est-à-dire que celles qui sont juste à la hauteur de ceux contre qui elles sont prises. Fabriana, sachant les conséquences et les désastres virtuellement contenus dans le sourire d’un valet « qui croit voir quelque chose de louche, » et qui est aux aguets pour profiter d’un oubli, concevait très-bien la faiblesse humaine, la pardonnait et lui trouvait mille motifs
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