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L’Abbesse
Que de lits pour les malades ! Que de pain blanc et de vin cordial ! Que de bien à faire, avec cet or arraché à Mammon !
L’Archidiacre, rêveur
Les armes du Très méchant tourneront, ainsi, contre lui-même ! Donc, la paix soit en nous !
Tous deux s’agenouillent devant l’autel : puis, levant les bras vers les Cieux :
L’Abbesse et l’Archidiacre, ensemble, à pleines voix
Gloire au Dieu des affligés, qui inspira le Samaritain !
Cloches. — L’autel est maintenant illuminé et ses reflets se répandent sur toute l’enceinte.
Chœur des Religieuses, au dehors, en marche et psalmodiant
O virgo ! mater alma ! fulgida Cœli porta !
Te nunc flagitant devota corda et ora,
Nostra ut pura pectora sint et corpora !
La porte claustrale s’ouvre ; les religieuses, en vêtements blancs, rayonnantes et recueillies, apparaissent et entrent dans l’hémicycle des stalles. — Un vieillard, en surplis d’acolyte, apparaît, advenu des alentours de l’autel, et vient se placer debout, au coin droit de la première marche.