tyriens, les idiomes oubliés que l’on parlait à Ghéser ou à Tadmor, — que sais-je ?… Nous avons conservé ces documents à titre de curiosités. — Tout d’abord, n’est-il pas merveilleux que j’aie souvent surpris Sara plongée dans une étude patiente de ces ouvrages ? — Ah ! je vous prie, remarquez bien ce point, qui pourra devenir intéressant tout à l’heure.
Le fait est qu’elle eût mieux agi en méditant ses Laudes. Ensuite, ces livres sont loin d’être sapientiaux… Il faut les anéantir, dès demain, par l’incinération… Les Rose-Croix avaient coutume, pour échapper au bûcher, de dissimuler, sous des prières apparentes, d’abominables formules…
Ces livres sont, à présent, — mais bien tard ! — dans ma cellule. — Or, il y a trois ans, un matin d’hiver, — c’était la veille de la Chandeleur, je m’en souviens, — je descendis d’assez bonne heure dans la bibliothèque ; j’y trouvai cette étonnante jeune fille. Elle y avait passé la nuit, toute seule, et malgré le froid rigoureux. Elle ne me vit pas entrer ; elle ne me vit pas l’observer !… Elle achevait de brûler à sa lampe le premier