ta vie plus digne d’elle que d’atteindre de telles finalités !
Mon esprit se détourne aujourd’hui de ce genre de mirages. Un ciel d’orgueil à jamais vide et à l’abandon, situé entre la prunelle et la paupière, ne suffit pas à l’envergure d’une âme assoiffée de l’immense, à mon humanité. Moi aussi, j’ai rêvé de Dieu ; vraiment, c’était plus beau. Foi pour foi, s’il faut choisir, il me paraît plus sage de garder une croyance natale, qui a fait ses preuves devant toutes les sagesses, dont les vieux mages, sous une étoile, adorèrent le Révélateur enfant et qui porte l’empreinte de Dieu. Cette foi court dans mes veines. Je choisis de rester chrétien.
Lorsque la Vérité te presse, ne te réfugie pas en une doctrine qui te condamne. Le Verbe défend l’homicide et prescrit la Pauvreté. Pour protéger des ombres de richesses, tu viens de mettre à mort ton semblable, ton prochain, que l’on t’enjoignit d’aimer comme toi-même. Ne te vante pas d’être chrétien, pour te dispenser d’être un homme.
Je n’ai tué que pour sauvegarder ma solitude ! — C’est depuis cet instant que le rêve de ce trésor…
Au fond de tes pensées, l’idée qu’il pouvait, un jour, t’être conféré par un sort merveilleux, que tu te proposais d’aider par certaines pratiques ténébreuses, se mêlait au désir de défendre cette solitude. Sans cela,