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Ukko, dans le lointain

Sur le versant des monts fleuris
Voici la fiancée !
La rosée, au bas de sa robe blanche,
Jette une broderie de perles ;
Salut à mon jeune amour !
— Ils se baissent devant les vierges,
Les yeux d’un enfant germain
C’est pourquoi ses pas sonneront sur la terre.

Axël

Ce sont des enfants qui s’épousent ! Prononce, vers eux, une parole de bonheur : quelque pensée leur venant de toi, Sara, les rendra, sans douter plus charmants encore l’un pour l’autre !

Sara, souriante, se détournant vers le soupirail

Ô vous, les insoucieux, qui chantez, là-bas, sur la colline… soyez bénis !

Axël, redescendant vers elle

Les lueurs de cette lampe nuptiale pâlissent devant les rayons du jour ! Elle va s’éteindre. Nous aussi.

Élevant sa coupe :

Vieille terre, je ne bâtirai pas les palais de mes