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pensée, hélas ! et que son Dieu délivrera, certes, de mon ombre, — par sa tendresse céleste et solitaire, — c’est moi qui te supplie !
Axël, après un frisson, sourdement
Je ne fais grâce à cette demeure et à ses hôtes — qu’en mémoire de cette nuit où je t’ai vue.
Il s’arrête, les yeux fixes, les poings crispés.
Sara, debout, radieuse, l’enlaçant et le baisant au front
Axël ! mon jeune roi !
Axël, s’éloignant avec elle vers le prie-Dieu et regardant, comme pour la première fois, le sombre miroitement des vêtements de Sara
— Mais, pourquoi ce deuil, en cette nuit de joie, Sara ?…
Sara, très simplement
Je porte le deuil non d’une créature humaine, — je n’en ai pas connue qui méritât ce signe de tristesse, — mais d’une amie plus obscure — oh ! si humble ! si perdue parmi les choses !… Vois, — toi, qui seul peux me comprendre !
Elle ôte de sa poitrine une fleur fanée.
Regarde, comme si nous étions seuls sur la terre,