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Banque avait-elle, dès longtemps, notifié que ses contenances ne lui permettaient plus l’encaisse qu’en espèces d’or. Voici le détail des valeurs qui s’y trouvaient alors, — entonnelées, à tout événement, sous les voûtes basses de la grande Trésorerie, — en… près de quatre cents barils de fer, scellés des sceaux de la Confédération :

Actif, or monnayé, de l’épargne publique, garantie de papier fiduciaire, immobilisés par l’interruption subite des affaires et du négoce normal de l’Allemagne : 42 millions de thalers. — Actif provenant des récentes émissions de l’emprunt de guerre : 76 millions de thalers ; numéraire en or. — Sacs de dépôts précieux confiés à la ville custode, diamants taillés, joyaux de grand prix, gemmes diverses réunies en colliers et rivières, perles fines, œuvres d’orfèvrerie, montures d’art, lingots et saumons d’or pur, d’une estimation totale de 78 millions de thalers. — Envois, en espèces d’or, des banques particulières du Wurtemberg, de la Bavière, de la Saxe et des Grands-Duchés, à titre de sommes placées sans intérêts sous la sauvegarde de la cité d’État, 75 millions de thalers. — Dépôts divers des hautes seigneuries et bourgeoisies, 26 millions de thalers, toujours en or liquide. — Etc., etc. — Total de l’encaisse ainsi amoncelée dans les retraits souterrains et caveaux subsidiaires du