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LE CHATEAU DE SEID

III

Mais le manoir, chargé de grandeur menaçante,
Gardait comme un vieillard son silence et sa nuit ;
Et sur les murs brisés de sa tête croulante,
Le lugubre hibou hululait dans son nid.
Pour remparts, il avait les rocs des Pyrénées ;
Pour fossés, les torrents ; pour faîte, les nuées,
Où son front se perdait lorsque tombait le soir.
Il se tenait debout avec ses destinées.

Calme comme le désespoir.


IV

D’austères visions passent sur vos décombres,
Où parle le silence à l’homme qui frémit,
O vous, des souvenirs cariatides sombres !