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des arbustes, causaient à mi-voix, assis l’un auprès de l’autre sur de vertes chaises cannelées. L’un était M. du Plessis, lui-même, — l’autre, le baron Gérard de Linville, son oncle, ancien chargé d’affaires et diplomate assez estimé. Sur l’instante prière de son neveu, M. de Linville, à la veille d’un départ pour la Suède où l’appelait une mission discrète, avait accepté de passer la nuit au château.

— Mon cher baron, s’écria tout à coup Gabriel, merci d’être resté. Vous seul pouvez me donner un conseil utile, dans le moment, des plus graves, que je traverse. Je vous ai fait part de l’ardeur, de l’amour poignant et insensé que j’éprouve pour ma femme, — une passion qui, souvent, me fait pâlir et balbutier lorsqu’elle me parle. Or, écoutez bien ceci : je sens que Sylvabel ne ressent pour votre neveu que la plus frivole des sympathies, bref, qu’elle ne m’aime pas. C’est une enfant élevée au maniement des