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autre cérémonie qu’un muet serrement de main. Quand vous aurez dominé votre excessif découragement, venez à nous. Venez, vous êtes attendu. Il est de radieuses princesses qui vous accueilleront, d’abord, peut-être, d’une moue sévère, mais elle s’éclaircira bientôt d’un sourire ! Il est d’intrépides princes dont la froideur brillante ne tiendra pas plus aux réchauffants rayons de votre sincère confiance que la neige au soleil, sur les monts altiers. De cet ensemble de rayonnements jailliront des prismes de lumière aux couleurs victorieuses. Venez ! avec la moitié seulement de ce dévouement dont nous avons souffert pour le roi défunt, aujourd’hui l’on soulèverait des montagnes ;… Laissons-nous donc aller à la loyauté de la nouvelle espérance ! Si vous ètes austère, à votre guise ! Et que Dieu nous garde tous, même les frivoles comme moi !

le duc, s’inclinant — Adieu, Monsieur.

(Il s’éloigne.)