Page:Villiers de L'Isle-Adam - Nouveaux Contes cruels.djvu/266

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rouge avec ses fleurs de lys, il flamboya, tout à coup, sur sa lance d’or, dans la mêlée ardente, au grand soleil et décidant la victoire, — déployé par… par un chevalier d’alors, au devant du jeune roi de France. Le principe qu’il comporte à travers les âges est donc, à vrai dire, indépendant de sa couleur… et il faut bien un drapeau à la patrie.

le duc. — Oh ! la patrie, vous le savez, et le drapeau qui en représente ou dirige le développement au fort de l’Humanité, sont deux choses distinctes, sinon pour l’étranger du moins pour nous. Il est évident que s’il s’agit de défendre la commune mère, elle sait, — et nous lui prouverons encore, — que nous l’aimons assez pour lui sacrifier même nos préférences et que le premier venu d’entre ses drapeaux nous suffit, en ces instants-là, pour nous rallier tous à son symbole héroïque.

» Mais si, entre nous seuls, il s’agit de sauvegarder la grandeur, la vitalité même de