mur de ce monastère. Aux alentours, les riches plaines, les arbres à parfums, l’herbe des fossés, l’isolement, la route poudreuse.
Par un énervant crépuscule d’automne, se trouvait, agenouillée en ses habits de novice, au fond de cette chapelle, une jeune fille aux traits d’une beauté suave et touchante. C’était devant une niche creusée en un pilier : — du cintre pendait une solitaire lampe d’or, éclairant une Madone aux yeux baissés, aux mains ouvertes, ruisselantes de grâces radieuses, — une Mère céleste, en l’attitude de l’Ecce ancilla.
Sur la route, l’on entendait monter, à travers les vitraux opposés, les accents frais et sonores d’un chanteur de sérénade que les accords d’une mandoline cordouane accompagnaient. Les langoureuses paroles, brûlantes de passion, d’audace, de jeunesse, parvenaient, dans l’église, jusqu’à sœur Natalia, la novice agenouillée, qui, le front