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second rectangle superposé au premier, la pointe, aussi, en bas, et que cette pointe aboutirait au centre fictif de l’hypothénuse du premier rectangle. Ainsi, la base du rectangle supérieur serait formée par une seconde horizontale nivelant les deux épaules. Les sommets angulaires de chaque rectangle seraient donc placés en sens vertical correspondant.

Jusqu’à présent, tout le poids du corps, placé, par exemple, debout et immobile, serait, par conséquent, enfermé dans la verticale idéale qui, partant du milieu du front de l’Andréïde, aboutirait au centre même d’une ligne tirée entre ses deux pieds.

Mais comme tout déplacement entraînerait une chute de côté ou d’autre, les deux larges et profonds vaisseaux de platine sont remplis exactement à moitié seulement, de la flottante pesanteur du vif-argent. Juste à moitié au-dessous du niveau de ce métal, ils sont reliés l’un à l’autre par l’entrecroisement horizontal de ces deux flexibles tubulures d’acier doublées de platine, que vous voyez placées sous le Cylindre-moteur.

Au centre du disque supérieur qui clôt hermétiquement chacun de ces récipients, est rivée l’extrémité d’une sorte d’arc, également d’un acier très pur, très sensible, très puissant. L’autre extrémité est fixée et très fortement soudée à la partie supérieure de la cavité d’argent de la hanche, qui est la prison presque adhérente seulement, de ces deux appareils. Cet arc est non seulement tendu par le poids spécifique du vif-argent, vingt-cinq livres, mais encore est forcé, dans sa tension, du