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pour attirer le poids, du torse tout d’abord un peu en avant lorsque la démarche est sollicitée.

Au-dessus de l’angle des bielles, voici les aimants en communication chacun avec ce fil, et voici, maintenant, le Fil générateur de la Démarche ; il est directement en relation avec l’appareil dynamo-électrique dont il n’est séparé que de trois centimètres, juste l’épaisseur de l’isolateur, lorsque celui-ci s’interpose entre le courant et le fil.

Cet inducteur se prolonge jusqu’à la hauteur thoracique. Là, les deux fils qui correspondent aux aimants de chaque jambe viennent attendre de lui l’impulsion du courant dynamique : chacun la reçoit, à son tour seulement, car l’un ne s’électrise qu’en amenant l’interposition de l’isolateur de l’autre.

Excepté lorsque l’Andréïde est étendue ou lorsque l’isolateur est interposé entre le Fil générateur et les aimants, le sphéroïde de cristal est toujours en voyage, d’un disque d’or à l’autre, emprisonné dans la concavité de la coulisse qui se tend et se replie selon les mouvements des jambes. La jambe qui reçoit le cristal sur sa rondelle se tend, par conséquent, la première.

Ceci posé, voici la démonstration nécessaire à l’intelligence de cet exposé.

Nous supposerons que, grâce au léger mouvement drastique interne, imprimé par l’électrique invitation de l’améthyste, le sphéroïde aille se placer sur le disque de la jambe droite, ― selon le hasard impondérable qui l’y sollicite.

Le disque, en sa non-adhérence, fléchit sous le poids du globe ; sa longue tige rentre dans l’os fémoral, amenant ainsi l’adhérence du disque et du