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JEAN VILLEY.

travail produit par la dilatation de l’unité de masse du gaz reste ..... Par contre dans les écoulements permanents— irréversibles, l’énergie cinétique acquise n’est manifestement plus égale à ...., puisque cette surface est plus grande pour A.b( que pour A6 (fig. 6), alors que l’énergie cinétique acquise est plus faible que V.

Il est essentiel, pour éviter des erreurs grossières, de bien faire la distinction entre un diagramme thermodynamique de Clapeyron, relatif aux propriétés d’un fluide, où p est la pression du fluide et p son volume spécifique, et le diagramme mécanique dans lequel on étudie corrélativement le volume V d’un cylindre et la pression P qui y règne. Évidemment P n’est pas autre chose que la pression p du fluide enfermé dans le cylindre : les ordonnées des deux graphiques se confondent. Mais on a V — pp si p est la masse du fluide enfermé dans le cylindre : tant que p reste constant, les abeisses restent les mêmes sauf une question d’échelle/et il suffit de choisir convenablement l’unité de masse utilisée (p = i) pour que les deux diagrammes se confondent. Mais si la masse p varie, par additions ou soustractions de fluide, les deux diagrammes deviennent absolument différents.


27. Diagramme entropique. — L’intérêt que confère, au diagramme de Clapeyron (p, p), l’évaluation géométrique immédiate du travail élémentaire p dv fourni par le gaz, signale à l’attention l’évaluation analogue de la quantité de chaleur reçue (c’est-à-dire l’autre terme essentiel de l’énergie interne), que l’on peut se proposer de lire, dans un diagramme de coordonnées T (température absolue) et S (entropie), en application de la relation êQ = T d§, valable pour les évolutions réversibles. :

Pour utiliser T et S comme variables, il faut s’assurer que ces deux grandeurs remplissent bien les conditions définies au paragraphe 6.

Nous savons déjà que deux isothermes différentes ne se rencontrent jamais : à un point du plan (/>, p) correspond une température et une seule (§ 4).

Il est facile de se rendre compte que la même condition est satisfaite, sur le plan (/>, p), par le réseau des isentropiques.

Supposons en effet que deux isentropiques différentes S1 et S2 se coupent en un point M. Si nous considérons que les deux seuls moyens par lesquels on puisse agir sur l’état du fluide sont de lui