Page:Villey - Propriétés générales des fluides moteurs.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
56
JEAN VILLEY.

modynamique de l’évolution étudiée. On n’oubliera pas, pour interpréter ces diagrammes que représente le volume spécifique du fluide, et non pas le volume occupé par la masse lequel est égal à

Nous avons vu que, sur le même plan de coordonnées, on peut représenter n’importe quelle surface thermodynamique du fluide (§ 18), en traçant le réseau de ses courbes de niveau. Ces tracés ne sont que des diagrammes thermodynamiques particuliers. Par exemple, pour représenter la surface des températures[1], nous traçons le réseau des isothermes : ce sont simplement les diagrammes thermodynamiques d’une série d’évolutions à température constante, réalisées à des températures définies par les valeurs entières de

Ceci appelle l’attention sur une remarque dont les utilisations pratiques sont importantes. Si, sur le plan de coordonnées choisi, nous avons tracé le réseau (chiffré) des courbes lorsque nous y tracerons le diagramme d’une évolution quelconque, nous y pourrons lire en chaque point non seulement les valeurs de et y données par les deux coordonnées, mais aussi les valeurs de interpolées entre les deux courbes voisines. Il arrivera que. sur un plan de coordonnées, on soit amené à tracer ainsi plusieurs réseaux chiffrés correspondant à des grandeurs immédiatement utiles.


25. Évolutions d’une masse gazeuse en mouvement. — On a souvent besoin, en particulier dans la théorie des turbines, d’étudier l’évolution thermodynamique d’une masse gazeuse animée d’un mouvement d’écoulement d’ensemble. On peut montrer[2] que subsistent, par rapport à des axes de coordonnées de directions fixes liés au centre de gravité d’une masse gazeuse peu étendue, la définition des grandeurs thermodynamiques essentielles, ainsi que les relations fondamentales qui les lient.

Nous pouvons donc, en supposant l’observateur lié lui-même à ces axes mobiles, tracer les diagrammes thermodynamiques des évolutions de cette masse gazeuse, exactement comme pour une masse en équilibre[3] par rapport aux axes ordinaires.

  1. Laquelle n’est pas autre chose que la surface caractéristique classique si les deux variables sont p et c.
  2. Cf. fascicule XXVIII, pages 19 et 20.
  3. La notion d’évolution d’une masse dite en équilibre n’exclut pas les déformations qu’exigent ses variations de volume spécifique.