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PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES FLUIDES MOTEURS.

leur utilisée pour vaporiser un peu de cette eau, et enfin la chaleur utilisée pour échauffer de la masse de la phaze gazeuse. Mais, si l’on n’est pas trop près du point critique, et si le liquide occupe la majeure partie du récipient, les deux derniers termes deviennent négligeables vis-à-vis du premier, que l’on peut confondre pratiquement avec la quantité de chaleur globale mesurée.

On peut d’ailleurs connaître par ailleurs la chaleur de vaporisation [soit par détermination expérimentale directe[1], soit par la relation ] et la chaleur spécifique de la vapeur saturante (qui se calcule en fonction de et de et que l’on peut évaluer, en première approximation, au moyen de la première approximation obtenue pour ). Il est donc possible d’évaluer les corrections visées ci-dessus.

Dans le cas des gaz, la seule chaleur spécifique que l’on puisse envisager pratiquement de mesurer, c’est la chaleur spécifique à pression constante. Si l’on veut en effet réaliser une évolution déterminée qui exige d’imposer des variations de volume liées aux variations de température ou même faire une mesure à volume constant, il faudra enfermer une masse de gaz (nécessairement petite) dans un récipient clos (déformable le cas échéant, et capable de résister aux pressions étudiées) dont la capacité calorifique propre sera beaucoup plus grande que celle du gaz expérimenté : dans de telles conditions, la mesure de la chaleur spécifique de celui-ci serait faite avec des erreurs (relatives) énormes et rédhibitoires.

Cette difficulté disparaît quand on mesure la chaleur spécifique à pression constante, car on peut alors faire circuler aussi longtemps que l’on voudra, un courant permanent du gaz étudié, sous la pression considérée, et mesurer la quantité de chaleur qu’il faut lui enlever entre deux points A et B de la tuyauterie pour y maintenir un écart de température En augmentant la durée de l’expérience, on opérera d’une part sur une quantité de chaleur assez grande pour être mesurable avec une bonne approximation, et d’autre part sur une masse gazeuse assez grande pour que les erreurs dues aux parois de la canalisation ne soient plus rédhibitoires.

  1. On mesure de façon immédiate la chaleur à fournir (à température et pression constantes) pour transformer l’unité de masse de liquide en vapeur.