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PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES FLUIDES MOTEURS.

un point N1 du cylindre d’hétérogénéité et un point N2 de la surface d’homogénéité, car la forme de la courbe de saturation (fig. 1) exigerait et, si nous considérons la température , intermédiaire à et où l’hétérogénéité a disparu à volume constant, on a, d’après ce qui a été dit ci-dessus, et .

La représentation de la surface caractéristique sur le plan est en fait bien plus fréquemment utilisée que la représentation On utilise pratiquement le procédé de la géométrie cotée sous sa forme très commode qui est celle des courbes de niveau des cartes topographiques : on dessine sur le plan les projections des intersections de la surface par une série de plans parallèles au plan équidistants les uns des autres ; et l’on inscrit, auprès de chaque isotherme ainsi obtenue, la valeur correspondante de la température

L’emploi courant de la représentation se justifie par trois raisons principales. D’une part la construction des isothermes correspond au mode d’exploration le plus simple des propriétés du fluide : le tube qui le contient étant maintenu dans un bain à température constante on diminue progressivement le volume et l’on mesure les pressions que cela exige. D’autre part, dans l’étude d’une évolution, des trois grandeurs les deux premières sont de beaucoup les plus faciles à mesurer rapidement et avec sécurité. Enfin la représentation ainsi obtenue est extrêmement commode pour l’étude des machines motrices, car elle donne immédiatement la valeur du travail fourni par le fluide dans son évolution (supposée représentable par une courbe continue, c’est-à-dire constituée par une succession continue d’états d’équilibre).


5. Courbe des tensions maxima de vapeur — Il est bon de signaler que, si le plan est utilisable aussi bien (et même de façon plus commode) que le plan des variables naturelles, pour la représentation de la surface caractéristique, il n’en est plus de même pour le troisième plan du triédre de coordonnées cartésiennes , c’est-à-dire le plan défini par OT et Op. En effet, tout le domaine cylindrique qui représente les états hétérogènes, dont les génératrices rectilignes sont perpendiculaires à ce plan, se projette sur lui suivant une simple ligne qui est la trace de ce cylindre.