sèche m1 ; mais, faute de cette précaution, elle produira souvent un brouillard.
En résumé, contrairement à ce qui se passe pour la surface caractéristique des états homogènes, qui sont parfaitement définis en chaque point, les mélanges représentés par un point du domaine d’hétérogénéité peuvent avoir des aspects mécaniques très variés.
Nous désignerons néanmoins, dorénavant, sous le nom de surface caractéristique l’ensemble des deux domaines.
4. Représentation . — La surface caractéristique mécanique peut être représentée sur le plan horizontal parce que un seul de ses points (M) se projette en un point m de ce plan, ce qui correspond à l’existence d’une fonction définie ) On peut envisager une représentation analogue sur n’importe quel autre plan remplissant la même condition, exprimée géométriquement en disant que la perpendiculaire élevée en un point de ce plan perce la surface en un point unique.
Cette condition est satisfaite par le plan défini par l’axe Ov utilisé au paragraphe précédent et par la perpendiculaire Op au plan OvT, qui n’est autre que l’axe des pressions ; cela correspond à l’existence d’une autre fonction définie
Ce résultat essentiel, que l’on peut prendre comme une donnée d’expérience, est d’ailleurs à peu près évident a priori. Considérons par exemple les états gazeux ; si un point n’ était la projection de deux points N1 et N2 de la surface, cela voudrait dire que, en chauffant à volume constant de à , on retrouverait à la même pression qu’à , malgré l’augmentation d’énergie cinétique moyenne des molécules ; un tel résultat ne serait possible que si le nombre des projectiles moléculaires avait diminué par agrégation de plusieurs molécules en une seule : or c’est l’action contraire qu’exerce tout naturellement une augmentation d’agitation thermique, lorsqu’elle est suffisamment intense. Les choses sont un peu plus compliquées dans le cas de l’état liquide, du fait de l’intervention de la cohésion : On pourrait concevoir de retrouver, à volume constant, pour , par suite, soit d’agrégation de molécules en assemblages de moindre volume propre (hypothèse à rejeter comme dans le cas précédent), soit d’augmentation des forces de cohésion, tendant à réduire le volume effectif : rien de tel ne paraît exister, et l’on se représente d’ailleurs assez mal