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PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES FLUIDES MOTEURS.

gazeuse, un nombre déterminé de molécules par unité de volume ; elle a donc un volume spécifique bien déterminé, quels que soient les déplacements du piston, tant qu’il reste du liquide en équilibre avec elle à la température considérée ; est d’ailleurs plus de 1000 fois plus grand que dans l’exemple considéré.

Le point M2 qui définit cet état gazeux appartient, comme M1, à la surface caractéristique des états d’équilibre homogènes. La projection horizontale m2 est située, très loin vers la droite, sur l’isotherme AB La projection verticale m’2 est déterminée par la condition étant la pression de cette phase gazeuse, définie par et

Si nous ramenons le piston pour faire décroître progressivement le volume de la phase gazeuse, la pression de celle-ci reste constamment égale à jusques et y compris le moment ou son volume devient nul, le piston arrivant juste au contact de la surface libre du liquide. La pression étant alors celle que nous avons appelée nous pouvons prévoir un résultat essentiel que l’on vérifie expérimentalement, c’est-à-dire que Autrement dit m’2 et m’1 sont sur un même parallèle à la ligne de terre Ov.

Tant que le volume du cylindre où est enfermée la masse totale du fluide est compris entre et ce fluide est fractionné en deux phases, d’états M1 et M2. À mesure qu’augmente le volume de la phase gazeuse M2, dont la densité est déterminée, sa masse augmente aux dépens de la masse de la phase liquide M1 qui disparaît progressivement.

Au moment où disparaît la dernière trace de liquide, on a de nouveau dans le cylindre un fluide homogène dont l’état est celui défini par le point caractéristique M2. Si l’on continue à augmenter indéfiniment le volume du cylindre, le gaz auquel on est ainsi arrivé l’occupera de façon homogène, donc avec un volume spécifique indéfiniment croissant. La projection horizontale m du point caractéristique correspondant M s’éloigne indéfiniment vers la droite sur l’isotherme La pression va corrélativement en décroissant, et la projection verticale m’se déplace sur une courbe partant de m2, qui se confondra de mieux en mieux avec une hyperbole de Mariotte à mesure que la vapeur, en s’éloignant des conditions de liquéfaction réalisées en M2, devient plus voisine d’un gaz parfait.