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LES PRINCIPES DES MOTEURS THERMIQUES.

sible. Cette réserve semble d’abord sans portée, puisque tout tracé continu, réalisé sur l’un ou l’autre graphique, représente une suite continue d’états d’équilibres, réalisable par conséquent par une évolution réversible. Il peut arriver toutefois qu’une évolution irréversible fasse passer une masse gazeuse par une succession d’états pratiquement assimilables à une suite continue d’états d’équilibre représentés par des graphiques continus M1M2 et sur l’un et l’autre diagramme[1] : alors ne sera plus égal à la surface (on sait qu’il sera plus petit), tandis que sera encore égal à la surface


CHAPITRE IV.

FLUIDES EN MOUVEMENT.


19. Énergie interne et énergie mécanique. — L’étude des moteurs à action cinétique et des moteurs à réaction dynamique (§ 5) fait intervenir des masses gazeuses en mouvement. Dans une telle masse — si l’on excepte des cas particuliers de mouvements de translation uniforme — la pression, la densité et la température varient en général d’un point à un autre (à un instant donné) : l’ensemble de cette masse ne saurait donc être représenté par un point de diagramme de Clapeyron du fluide considéré.

Par contre, si nous isolons par la pensée une portion assez petite de ce gaz, pour que la pression, la densité et, corrélativement, la température y aient des valeurs pratiquement définies à chaque instant, nous pouvons envisager de définir l’état thermodynamique de cette masse élémentaire et, par conséquent, aussi, son énergie interne, par un des points de son diagramme de Clapeyron[2]. Mais, pour achever de caractériser cette masse élémentaire et pour lui appliquer le principe de la conservation de l’énergie, il faut, de plus, déterminer son énergie mécanique.

  1. C’est ce que l’on rencontre dans l’étude des décoordinations d’énergie cinétique.
  2. La caractéristique énergétique était supposée connue.