Page:Villey - Les principes des moteurs thermiques, 1935.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
39
LES PRINCIPES DES MOTEURS THERMIQUES.

18. Caractéristique énergétique . Diagramme entropique. — La surface caractéristique du fluide, qui représente son équation d’état, suffit donc à faire connaître, par la lecture du diagramme de Clapeyron, le terme [1] de l’augmentation d’énergie interne qui correspond à une transformation élémentaire quelconque ; mais elle ne détermine pas le second terme de cette variation par conséquent, elle ne définit pas l’énergie interne (par unité de masse) du fluide.

C’est évident d’ailleurs, puisqu’elle ne donne aucun renseignement, sur la constitution des molécules et sur les mécanismes des diverses formes d’énergie potentielle interne qui y peuvent exister.

Pour définir de proche en proche l’énergie interne de l’unité de masse du fluide, il faut donc, après lui avoir attribué une valeur arbitraire pour un état particulier arbitrairement choisi, faire connaître de plus le second terme de sa variation élémentaire au voisinage de tous les états N (ou M) possibles.

Cette quantité de chaleur qu’il est nécessaire de fournir à l’unité de masse du fluide pour réaliser une transformation élémentaire donnée, peut s’expliciter, en fonction des deux variables de Clapeyron, sous la forme

(5)                                              

Elle est donc définie par deux fonctions et de l’état du système. Mais, puisque nous admettons que les diverses isothermes ne se coupent jamais, et que chacune d’elles rencontre en un seul point les droites à volume constant qu’elle coupe, le point d’arrivée M’ peut aussi bien être défini par son abscisse et par l’isotherme parfaitement déterminée sur laquelle il se trouve. Cela nous permet donc d’écrire aussi sous la forme, plus commode en pratique,

(5)                                              


elle introduit deux autres fonctions et dont la première est,

  1. Nous représenterons les quantités élémentaires de chaleur et de travail reçus par l’unité de masse par les notations et (et non et ) pour rappeler qu’elles ne sont pas des différentielles de fonctions définies de et