il faut indiquer dans quel rapport la masse totale est séparée entre les deux phases. C’est ce que l’on fait quand on indique la fraction de la masse totale qui est à l’état de vapeur : nous l’appellerons le titre du mélange.
On peut toutefois étendre à ce cas l’emploi de la variable qui représente alors le volume spécifique moyen, et caractérise, aussi bien que le mélange. On a, en effet,
d’où
relation linéaire qui relie et l’un à l’autre de façon univoque.
Elle a une traduction géométrique très simple : dans le diagramme
de coordonnées où l’ensemble des mélanges à une température
donnée est représenté par un palier horizontal le point
figuratif de l’un quelconque de ces mélanges sépare ce palier en deux
segments inversement proportionnels aux masses des deux phases.
La pression est définie expérimentalement comme l’effort exercé par le fluide sur l’unité de surface d’une paroi solide, de courbure négligeable, par rapport à laquelle il est en équilibre macroscopique.
L’expérience a montré que cet effort a, en un point d’une masse fluide en équilibre, une valeur indépendante de l’orientation donnée au petit élément solide, et qu’elle lui reste perpendiculaire. Ce double résultat apparaît d’ailleurs évident, par des considérations élémentaires de symétrie, lorsque l’on interprète la pression (T. 16) comme la manifestation des chocs des molécules dans leur agitation thermique décoordonnée. On le démontre, a priori, par le raisonnement classique basé sur les équations d’équilibre d’un petit tétraèdre dont on fait tendre les dimensions vers zéro : les forces de volume (telles que la pesanteur) étant des infiniment petits du troisième ordre, en fonction des dimensions linéaires, deviennent négligeables devant les forces de pression sur les faces (du second ordre), qui seules subsistent dans l’équation limite. Ce raisonnement exige que les forces de volume deviennent effectivement négligeables
non seulement entre brouillards plus ou moins fins, mais aussi entre ces brouillards et une masse compacte.