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LES PRINCIPES DES MOTEURS THERMIQUES.

de l’énergie interne des gaz parfaits[1]

Cette approximation ne serait plus légitime dans le cas de gaz ou vapeurs qui seraient amenés, au cours de leur évolution, à des volumes spécifiques petits par des compressions très élevées. Elle n’est, d’autre part, acceptable que dans des intervalles de température où pourra être considéré comme pratiquement constant ; dans le cas contraire, elle serait à remplacer par un développement en dont serait le premier terme.

Elle ne peut pas être envisagée, en tout cas, pour les fluides qui subissent, au cours de leur évolution, une liquéfaction. Celle-ci est en effet accompagnée d’une brusque diminution d’énergie potentielle


ou approximativement

L’énergie potentielle de cohésion du liquide dépend de la température. Elle dépend même d’elle seule lorsque le liquide est en équilibre avec sa vapeur saturante : les molécules sont, en effet, maintenues à la densité élevée de la phase liquide par les attractions de cohésion elles-mêmes, et seule l’agitation thermique maintient une valeur non nulle à l’énergie potentielle correspondante. D’après les indications données plus haut, doit même être, s’il n’y a pas de modifications allotropiques et si le principe de l’équipartition de l’énergie n’est pas mis en faute par la théorie des quanta, proportionnel à c’est-à-dire aussi à

La chaleur latente de vaporisation. d’un liquide n’est pas autre chose que la somme de ce terme et de l’équivalent calorifique du travail effectué contre l’extérieur lorsque l’unité de masses du fluide passe, à température et pression constantes, du volume spécifique de la phase liquide au volume spécifique beaucoup plus grand de la phase gazeuse.

Si le liquide, au lieu d’être en équilibre avec sa vapeur, remplit

  1. Ou du moins une formule de même nature, mais avec un coefficient c plus élevé que celui des gaz parfaits théoriques, dans le cas des gaz polyatomiques.